Louer un Appartement à Nantes ? Bon courage!
Voici un extrait d’un article du Journal Ouest France du 13 Septembre 2017 qui illustre parfaitement la saturation du marché locatif nantais. Se loger à Nantes est devenu aussi compliqué qu’à Paris. Visites groupées, bailleurs débordés, agences submergées… L’installation des néo-Nantais est difficile en cette période. Explications. 120 appels en une demi-journée. Ce propriétaire d’un T3 rue de Strasbourg a fini par couper son téléphone : « Il n’arrêtait pas de sonner. C’était affreux. » Il a décidé de grouper les visites sur trois heures. « Dès 10 h, il y avait quinze personnes qui attendaient en bas de l’immeuble », rapporte-t-il. Ceux qui cherchent un appartement à Nantes pour la rentrée sont en pleine galère. Chaque jour, une vingtaine d’annonces de logements à louer apparaissent sur le site Le bon coin. Et elles sont prises d’assaut. « C’est la première année que je constate untel engouement. Le mois de septembre, c’est toujours une période chargée, mais à ce point… », souffle cette propriétaire depuis plus de vingt ans. Pour son T3 quartier Chantenay, elle a reçu quarante appels. Et accepté quinze visites. Pour huit dossiers déposés, « dont cinq bons ». Afin d’être la plus impartiale possible, selon ses mots, elle a opté pour le tirage au sort. Peu de rotations Pourquoi autant de bouchons pour se loger à Nantes ? D’après les derniers chiffres de la mairie, la ville a accueilli 4 047 nouveaux ménages entre avril 2016 et avril 2017. L’attractivité du territoire peut être une première explication. La deuxième est celle avancée par la vice-présidente du club immobilier Nantes Atlantique (Cina), Isabelle Lefeuvre : « Il y a eu une rotation moins importante à Nantes. » Le Cina évoque la conséquence du passage de trois à un mois de préavis. « C’était censé fluidifier le marché, finalement, ça a eu l’effet inverse. Car les gens savent qu’à Nantes, les biens partent vite. Une forme d’attentisme est née. » La responsable du service locatif de trois agences à Nantes fait le même constat : « Depuis fin avril, il y a beaucoup moins d’offres. L’an dernier, le passage de Nantes en zone tendue a permis une rotation importante des appartements. J’ai même dû prévoir des renforts à l’agence. On s’attendait à la même chose cette année, mais non. » L’explication de ces professionnelles est à corréler avec l’augmentation de la demande, supérieure à l’offre de biens locatifs. « Il y a moins de départs des locataires, constatent-elles. Nous avons enregistré peu de dépôts de préavis par rapport à la même période, l’an dernier. »